La prudence s’impose avec les données personnelles

Les enseignants peuvent-ils stocker des informations dans un cloud (Sky Drive, Google Drive, Dropbox, iCloud) dans le cadre professionnel?

Réponse du préposé à la protection des données et à la transparence des cantons du Jura et Neuchâtel (PPDT): )

Les entités soumises à la CPDT-JUNE  (dont les écoles neuchâteloises) n’ont pas le roit d’utiliser les services tels que Sky Drive, Google Drive, Dropbox, iCloud, etc., excepté s’il s’agit de données réellement non personnelles et non soumises au secret de fonction. Lire la suite…

Avis du 2013.0461 publié le 8 mai 2013.

La Centrale fédérale pour la sûreté de l’information (MELANI) ignore actuellement dans quelle mesure les données personnelles sont collectées sur internet

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Photo d’illustration. Image AFP.

On ignore actuellement dans quelle mesure les données personnelles sont collectées sur internet, rappelle jeudi la Centrale fédérale pour la sûreté de l’information (MELANI). La transparence laisse en particulier à désirer sur les données transmises aux fournisseurs d’applications de smartphones.

Certes, «la plupart des gens savent que sur internet, la prudence s’impose avec les données personnelles», écrivent les experts de MELANI dans leur rapport du second semestre 2012. Mais le risque tient surtout aux regroupements possibles entre les données publiées volontairement et les traces laissées involontairement, par exemple en visitant certaines pages.

Des programmes sans cesse améliorés et la puissance de calcul croissante des processeurs permettent d’exploiter de manière toujours plus raffinée de grandes quantités de données, qui acquièrent ainsi une valeur commerciale, expliquent les auteurs du rapports. De nombreux prestataires en ligne s’intéressent de près au comportement des internautes, afin d’afficher des annonces publicitaires mieux ciblées.

Et comme la navigation tend à se déplacer des ordinateurs «normaux» vers les smartphones, l’affichage de la publicité varie de plus en plus selon la localisation, relève le rapport. En outre, les nouvelles techniques, comme la reconnaissance faciale, intéressent vivement la branche publicitaire: «Il y a donc peu de chance qu’à l’avenir, il soit plus aisé aux utilisateurs de décider quelles données les concernant peuvent ou non être traitées voire transmises à des tiers».

Régler son navigateur

Les fabricants de navigateurs ont de leur côté mis au point des réglages pour éviter que des entreprises commerciales n’obtiennent des informations sur les habitudes de navigation, rappellent aussi les auteurs du rapport.

Firefox et Internet Explorer proposent ainsi une option «Do not Track», empêchant les sites web d’établir des profils de navigation. Firefox offre en outre un module d’extension, «Ghostery», qui déjoue autant que possible toute tentative de traçage.

Mais à l’heure actuelle, aucune procédure ne saurait garantir à l’utilisateur qu’aucune donnée ne soit collectée et, le cas échéant, agrégées à d’autres, met en garde le rapport.

(ats/Newsnet)

Le Conseil fédéral dans l’expectative

Comment protéger les données personnelles des citoyens suisses détenues par des entreprises américaines? Dans une interpellation, le conseiller national Jean Christophe Schwaab (PS/VD) s’inquiète notamment des effets de la loi américaine «FISA» qui permet aux autorités des Etats-Unis d’exiger des entreprises américaines qu’elles livrent des données personnelles de ressortissants de pays tiers. Pour en savoir plus…