Pour comprendre ce qu’implique la dépendance aux écrans, il ne faut pas faire l’amalgame direct entre temps passé devant l’écran et addiction. En effet, si une personne « dépendante » aux écrans peut consacrer une grande partie de son temps, voire tout son temps, devant l’écran, on ne peut pas vraiment parler de dépendance comme on le ferait pour la cigarette ou l’alcool.
En effet, il faut s’inquiéter lorsque la personne qui utilise l’écran cherche des plaisirs qu’elle ne trouve pas ailleurs. Un ado passionné par les jeux vidéo qui ne décroche pas scolairement, qui continue de fréquenter ses amis, qui alterne les activités durant le week-end est certainement un ado qui va bien.
En revanche, lorsque l’écran devient l’unique refuge d’un enfant ou d’un adolescent, et que cela le coupe de la « réalité » au quotidien, on peut raisonnablement se questionner et s’inquiéter. Voici quelques critères, non exhaustifs, qui peuvent laisser penser à un comportement à risque :
- perte de contrôle ;
- besoin incontrôlé d’accéder à l’écran ;
- isolement, perte des liens sociaux ;
- absentéisme scolaire, décrochage scolaire.
L’addiction aux écrans n’est donc pas provoquée par l’écran lui-même mais bien par le plaisir, la satisfaction ou encore le sentiment de contrôle que son utilisation peut susciter chez l’enfant ou l’adolescent.
Si l’on constate qu’un enfant, ou un adolescent, présente des signes d’usage excessif, il faut réagir rapidement. « Tirer la prise » n’est pas une solution durable, puisqu’elle empêche l’accès mais ne traite pas le problème de fond. Une prise en charge en psychothérapie est parfois nécessaire et/ou un encadrement éducatif. Chaque enfant et adolescent étant différent et ne rencontrant pas les mêmes problèmes, il est difficile de prescrire « une » marche à suivre.
Cependant, il est judicieux de réagir dès que l’on détecte un problème et il ne faut pas hésiter à prendre contact avec des spécialistes pour trouver des solutions adaptées, surtout lorsque vos tentatives de parents n’ont pas donné de résultats satisfaisants.
Source : http://www.doctissimo.fr/psychologie/developpement-personnel/techno-addict/dependance-ecrans